Enquête COVID-19 auprès des fédérations sportives

CNOS

Enquête Covid-19 auprès des fédérations
(télécharger le questionnaire de l’enquête pdf, l’analyse pdf)

–       Analyse générale :

o   41 fédérations membres du CNOSF ont répondu à cette enquête, soit 45,6% des membres du CNOSF, soit près de la moitié. Parmi ces 41 fédérations ayant répondu, 13 sont des fédérations olympiques.

o   81 réponses ont été recueillies au total sur ce questionnaire mais 40 d’entre elles étaient des réponses de comité départementaux, de ligues régionales ou de clubs ce qui laisse à penser que les fédérations ont dû transmettre le lien du questionnaire fédéral à leurs structures et qu’il y a eu confusion avec l’enquête pour les clubs

o   Parmi les 13 fédérations olympiques ayant répondu, nous trouvons plusieurs sports professionnels : le Football, le Rugby, le Tennis et le Cyclisme par exemple.

–       Etat des lieux :

o   La majorité des fédérations n’a aujourd’hui pas mis en place de plan de solidarité en direction des clubs et/ou des organes déconcentrées mais elles sont nombreuses à prévoir de le faire

o   Sur les 16 fédérations ayant mis en plan un plan de solidarité, l’essentiel des mesures de ce plan sont des mesures de soutien financier, des mesures de soutien organisationnel et de soutien juridique.

o   Près d’une fédération sur deux parmi celles ayant répondu au questionnaire ont déjà mis en place une ou plusieurs aides du Gouvernement (essentiellement le chômage partiel et le report de charges sociales et fiscales). Elles sont peu nombreuses à avoir demandé à bénéficier du fonds de solidarité et encore moins nombreuses à avoir eu recours au prêt de trésorerie garanti par l’Etat. Aucune n’a demandé un rééchelonnement de ses crédits bancaires à date.

o   41,5% des fédérations ayant répondu ont mis en place un plan de soutien à la reprise de l’activité sportive pour le moyen/long terme, la plupart s’adressant aux clubs et aux structures déconcentrées. 46,3% prévoient de le faire. Seules 5 fédérations ont déclaré ne pas prévoir de le faire (parmi lesquelles ne figure aucune fédération olympique).

o   Parmi les mesures que les fédérations souhaitent mettre en place dans le cadre de ces plans de soutien à la reprise de la pratique sportive figurent en priorité des campagnes de communication.

o   En moyenne, les fédérations considèrent que 17% de leurs clubs sont menacés par la crise actuelle et à venir.

o   En moyenne, les budgets des fédérations ayant répondu au questionnaire est de 12 millions d’euros.

o   En moyenne, les fédérations estiment à 3,2 millions d’euros leurs pertes de produits pour 2020

o   Les fédérations qui ont répondu au questionnaire déclarent disposer de 5 mois de trésorerie en moyenne. Beaucoup de fédérations disposent de 3 mois de trésorerie.

o   Une minorité de fédérations ont prévu de recourir à l’emprunt en revanche, en proportion, près de la moitié des fédérations olympiques ayant répondu prévoient de le faire.

o   12 fédérations ont encore des subventions non encaissées, l’essentiel provenant de l’ANS ce qui semble normal puisque la campagne de versement est en cours (délais accélérés compte tenu de la situation).

–       Les besoins des fédérations :

o   La majorité des fédérations considère nécessaire la création d’un mécanisme de solidarité interfédérale impulsé par le CNOSF et en complément du fonds de solidarité demandé à l’Etat. Toutefois (cf. ci-dessous), sa mise en place est jugé en 3ème parmi les mesures prioritaires attendues par le CNOSF, après un dispositif marketing/commercial (priorité 1) et un dispositif de soutien à l’emploi et au bénévolat associatif (priorité 2).

o   La conduction d’une réflexion commune sur la mise en place d’une nouvelle tarification des licences à la rentrée recueille des avis nuancés : 61% des fédérations ont répondu qu’elles trouvaient l’idée intéressante mais la majorité n’y a pas encore réfléchi. 39% des fédérations ont répondu qu’elles ne la trouvaient pas intéressante.

o   En revanche, les fédérations sont à 85,4% favorables au fait de proposer la mise en place de mesures fiscales (crédits ou réduction d’impôt) liées à la licence à la rentrée sportive.

o   Les deux points ci-dessous laissent à penser que les fédérations considèrent que leur budget ne leur permettra pas de supporter seules d’éventuelles réductions du prix de la licence mais qu’une mesure fiscale décidé par l’Etat serait perçue comme un signal positif.

o   Une majorité de fédération (68,3% des répondants) n’a pas identifié de besoin nécessitant un plus grand accompagnement sur des dossiers de nature juridique. Parmi celles qui ressentent un besoin, il s’agit avant tout d’une aide dans des relations contractuelles avec des partenaires ou clients, d’aide pour ce qui relève des sanctions disciplinaires ou pour ce qui est du report ou de l’annulation d’évènements. Cette réponse peut apparaitre en contradiction avec le fait que 65% des fédérations ont répondu qu’elles considéraient la mise en place d’un dispositif de soutien juridique en priorité 4 ex-aequo avec le plan de communication/de promotion du sport (cf. ci-dessous).

o   85,4% des fédérations trouvent intéressante la proposition d’engager une réflexion commune sur la possibilité de recourir à de nouveaux outils, notamment digitaux, pour proposer de nouveaux services et développer la relation avec les clubs et licenciés. La plupart y voient une utilité pour mieux faire savoir au grand public ce que les fédérations sont et font et plus de la moitié y voient un moyen d’optimiser les relations entre nos fédérations, nos clubs et nos licenciés. Un peu moins de la moitié y voient un moyen pour proposer de nouvelles opportunités et de nouveaux services à nos clubs et pour offrir du contenu à nos licenciés dans une logique de fidélisation.

o   97,6% des fédérations, soit la quasi-totalité, juge intéressant de réfléchir à des mesures communes de soutien à la reprise de la pratique sportive. Plus de la moitié des fédérations considère intéressante de réfléchir ensemble sur la création de guides ou protocoles pour la reprise des activités sportives dans le respect des meilleures conditions sanitaire. Près de la moitié qu’il faut réfléchir ensemble aux mesures en matière de communication, de promotion et d’évènementiel.

o   80,5% des fédérations considère nécessaire d’envisager la mise en place de nouvelles mesures de soutien à l’emploi association ET au bénévolat.

o   Parmi les besoins d’accompagnement que les fédérations jugent utiles que le CNOSF propose à ses membres, les fédérations ont répondu en priorité la mise en place d’un disposition d’accompagnement dans les domaines commercial et marketing (relation avec des partenaires, plan de digitalisation pour développer l’offre des fédérations auprès de ses licenciés, pour aller capter/fidéliser des licenciés, etc.) : 83% des fédérations l’a jugé prioritaire.

o   Deuxième dispositif jugé prioritaire par 73,2% des fédérations ayant répondu : la mise en place d’un dispositif de soutien à la formation / à l’emploi / au recrutement ou à la fidélisation des bénévoles (aides pour conforter l’emploi territorial, formation, développement d’outils de gestion et/ou de développement, etc.).

o   Dans un troisième temps arrive la nécessité de mettre en place un dispositif de solidarité financière, jugé prioritaire pour 68,3% des fédérations ayant répondu.

o   Enfin, la nécessité de mettre en place un dispositif de communication/promotion du sport en club et la mise en place d’un dispositif de soutien juridique sont jugées prioritaires par respectivement 65,9% et 63,4% des fédérations ayant répondu.

o   Au total, toutes ces mesures sont donc jugées nécessaires, avec un ordre de priorité établi ci-dessus.